Washington de notre correspondant
Le Congrès est parti en vacances, mais rares sont les élus qui chôment. Il ne reste plus que trois mois avant les élections du 5 novembre, qui renouvelleront l'ensemble de la Chambre des représentants et un tiers du Sénat. Mais quelques-uns, chez les démocrates, sont aussi obsédés par une autre date : novembre 2004. Ils se demandent s'ils doivent plonger et affronter la star des sondages, George W. Bush. Depuis quelques jours, les ténors démocrates s'agitent. Ainsi Tom Daschle, le leader de la majorité démocrate au Sénat, annonce, qu'il prépare un livre sur son expérience. Joe Lieberman, ex-candidat à la vice-présidence, critique en public les erreurs de campagne de son ex-mentor Al Gore...
Selon Steve Hess, expert de la Brookings Institution, «nous sommes entrés dans un processus de "primaires invisibles". Sur les dizaines de personnes intéressées aujourd'hui, il n'en restera qu'une demi-douzaine à la fin. Les candidats tâtent le terrain, évaluent les sommes qu'ils peuvent lever, estiment leurs chances.» Mais il reste peu de temps. Quiconque vise l'investiture d'un grand parti a intérêt à se manifester immédiatement après les élections de mi-mandat. Il doit alors monter un comité d'action et lever de l'argent. Revue des cinq favoris du moment.
Al Gore, le mystérieux. Ira, ira pas ? Depuis qu'il s'est rasé la barbe, tout le monde s'interroge. De sa décision dépendra le profil des primaires démocrates. Malgré sa quasi-absence des débats politiqu