Jérusalem
de notre correspondante
Quand les premiers experts, il y a quelques mois, ont prédit au plus fort de l'Intifada que le gouvernement israélien «tomberait» plus vite que prévu à cause des problèmes économiques et sociaux, personne n'y a vraiment cru. Hier ces prévisions sont presque devenues réalité quand plusieurs responsables proches du gouvernement dont le ministre des Affaires étrangères, Shimon Pérès ont fait savoir qu'Ariel Sharon envisageait des élections anticipées en janvier (et non en octobre 2003 comme prévu) si les membres de son cabinet d'union nationale (notamment les travaillistes et les ultra-orthodoxes du Shas) refusaient d'adopter à la Knesset le projet de budget 2003. Certes, le bluff et la menace font partie des outils de base de la politique israélienne, mais le risque semble bien réel de voir le projet de budget (adopté de justesse en juillet par le gouvernement) retoqué à l'automne par les parlementaires. Sous l'effet conjugué de la crise de la high-tech, de la forte augmentation des dépenses militaires et de la chute du tourisme provoquées par la poursuite de l'Intifada, ce projet prévoit en effet, pour réduire le déficit, des coupes de 1,8 milliard de dollars qui se traduiront notamment par une diminution des allocations versées aux plus défavorisés et aux chômeurs.
Bataille. Pour la Histadrout, trop, c'est trop. La centrale syndicale israélienne avait décrété hier une grève générale de trois heures pour réclamer une indexation au moins