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Libération

Cannabis: Londres joue à cache-hasch

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Le premier coffee shop a ouvert en septembre près de Manchester.
publié le 14 août 2002 à 0h39

Stockport envoyé spécial

Une petite pancarte, posée sur un rebord de fenêtre, annonce «Green Bud» («bouton vert») comme si c'était le plat du jour. Autour des tables jonchées de tabac et de papier à rouler, circulent joints et shiloms. En cette fin d'après-midi, le Dutch Experience affiche déjà complet. «Ici, c'est comme aller à Amsterdam sans passeport», déclare avec fierté Brian Key, un fidèle consommateur qui, il y a encore un an, devait se rendre en Hollande pour acheter un peu de chanvre et goûter l'ambiance lénifiante et vaporeuse de ses troquets. «Même ma mère qui a 78 ans vient ici. Elle ne fume pas, mais elle adore l'atmosphère.»

Situé au nord de l'Angleterre, à une vingtaine de kilomètres de Manchester, Stockport ne figure dans aucun guide et, selon la presse du royaume, n'était réputé jusque-là que pour son musée du Chapeau. L'exposition du moment rassemble différents couvre-chefs couleur pastel ayant appartenu à la famille royale. La ville, autrefois industrielle, n'a accédé à la notoriété que depuis qu'elle abrite le premier cannabis-café de Grande-Bretagne. «Les gens viennent de tout le pays, de l'Ecosse jusqu'au Kent, mais aussi des Etats-Unis, d'Irlande. On a même eu des Français», indique Brian Key, photographe à ses heures.

Dépénalisation. Le Dutch Experience résume à lui seul toutes les ambiguïtés de la nouvelle politique britannique à l'égard des drogues douces. Depuis son ouverture en septembre, la police y a fait cinq descentes. «La dernière fois, c'était