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Libération

Abou Nidal mort d'un terroriste

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Le corps du Palestinien a été retrouvé criblé de balles, à Bagdad.
publié le 20 août 2002 à 0h41

Sabri al-Banna est mort. Ce Palestinien, plus connu sous son nom de guerre d'Abou Nidal («le père de la lutte» en arabe), était le symbole par excellence du terrorisme international des années 70 et 80 (lire ci-contre). C'est le quotidien palestinien Al-Ayyam qui, le premier, a publié hier l'information, affirmant que le chef du Fatah-Conseil révolutionnaire (Fatah-CR) avait été retrouvé mort, trois jours auparavant, à son domicile de Bagdad. Sans préciser les causes du décès.

Jusque dans la mort, Abou Nidal est resté ce personnage violent et sans visage. S'est-il suicidé, comme le prétendent des sources palestiniennes anonymes citées par l'Agence France-Presse ? Un proche du Fatah-CR a assuré à Reuters qu'Abou Nidal, atteint d'une leucémie et dépendant de médicaments antidouleur, s'était donné la mort. Mais cette version n'est ni probable ni crédible. Son corps aurait été criblé de balles ...

Catalogue. Surtout, l'homme ne manquait pas d'ennemis. La liste est presque un catalogue des Etats et des mouvements de guérilla au Proche-Orient et au Moyen-Orient, pour lesquels il a tour à tour travaillé ou contre lesquels il a commis des attentats et exécuté des «contrats». Israël, bien sûr et en premier lieu, se réjouit de la mort d'un activiste responsable de dizaines d'attentats contre les bureaux de sa compagnie aérienne El Al et ses représentations diplomatiques. En 1982, le Premier ministre Menahem Begin et son ministre de la Défense, Ariel Sharon, lançaient «Paix en Galilée»,