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Libération

Israël: premiers retraits

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Le plan «Gaza d'abord» critiqué de toutes parts.
publié le 20 août 2002 à 0h41

Jérusalem

de notre correspondante

L'armée israélienne a commencé à se retirer de la bande de Gaza et a quitté Bethléem hier soir, où les forces de police et de sécurité palestiniennes sont censées faire à nouveau régner l'ordre en réprimant les extrémistes aux termes du plan «Gaza et Bethléem d'abord», conclu dimanche entre le ministre israélien de la Défense, Benyamin ben Eliezer, et le ministre palestinien de l'Intérieur, Abdelrazzak al-Yahya. Mais l'espoir suscité par cet accord semblait bien ténu, face à l'hostilité déclarée d'une grande partie des factions palestiniennes et aux réserves affichées par les proches du Premier ministre israélien, Ariel Sharon.

Fin. Dans un bel ensemble, le Hamas, le Jihad islamique et le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) ont protesté hier qu'il n'était pas question de mettre fin à l'Intifada. «La résistance trouvera le moyen de poursuivre le combat sans se heurter à l'Autorité palestinienne», a déclaré un responsable du Hamas, tandis qu'un dirigeant du Jihad islamique qualifiait l'accord de «coup de poker politique».

Les analystes israéliens ne sont pas loin de penser la même chose. Pour eux, ce nouveau plan de sécurité n'est, ni plus ni moins, qu'un «coup politique» du chef du Parti travailliste, Ben Eliezer, pour se positionner, en vue des prochaines élections, comme un homme d'ouverture et de paix face à Sharon. S'il n'a pas empêché son ministre de la Défense de conclure Gaza et Bethléem d'abord, le Premier ministre israél