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Libération

Surenchère électorale sur les inondations en Allemagne

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Les promesses des candidats risquent d'augmenter la note.
publié le 23 août 2002 à 0h43

Berlin de notre correspondante

Les flots déchaînés de l'Elbe n'ont pas encore achevé leurs dégâts en Allemagne que l'heure est à dresser l'addition, et se disputer sur son financement. Un seul point fait à peu près consensus : le montant sera énorme. «Plus de 10 milliards d'euros», a estimé le chancelier Gerhard Schröder. «Peut-être 15 milliards d'euros», a suggéré le groupe d'assurances Allianz. Un institut de Potsdam spécialisé dans la recherche sur le climat imagine même que la note pourrait monter jusqu'à 25 milliards d'euros, soit le montant le plus élevé de l'histoire des catastrophes naturelles, après celui du tremblement de terre de Kobe au Japon, en 1995.

Dégâts. Dans leur furie, les eaux de l'Elbe, du Danube et de leurs affluents ont arraché des centaines de ponts et des kilomètres de routes. Elles ont abattu les maisons, inondé les champs, ravagé les palais baroques de Dresde, embarqué les livres des bibliothèques ou noyé les machines-outils de milliers de PME. La Deutsche Bahn déplore 540 kilomètres de voies ferrées endommagées, quatre ICE (le train allemand à grande vitesse) et plusieurs trains régionaux altérés sans compter le manque à gagner sur les liaisons (Berlin-Leipzig, Leipzig-Dresde...) qui restent interrompues. La Fédération des agriculteurs annonce plus de 1 milliard d'euros de récoltes pourries sur pied.

L'addition sera d'autant plus élevée que l'Allemagne est en pleine campagne pour les législatives du 22 septembre : Schröder et son rival conservateur,