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Libération

Kofi Annan au coeur du martyre angolais

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Le secrétaire général de l'ONU arrive en pleine crise humanitaire.
publié le 24 août 2002 à 0h44

Pour la première fois depuis cinq ans, le secrétaire général de l'ONU se rend en Angola, où un accord de cessez-le-feu a mis fin à la guerre civile, le 4 avril 2002. Ce pays martyr, qui sort d'un peu plus d'un quart de siècle de conflit, est frappé par la plus grave crise humanitaire du moment : selon le Programme alimentaire mondial (PAM), 1,4 million des 10 millions d'Angolais ont un besoin urgent d'aide alimentaire et 3 millions d'entre eux en dépendent directement. Outre cette urgence absolue, Kofi Annan aura de nombreux sujets de discussion ­ et de friction ­ avec le président Dos Santos lors de son séjour, qui doit durer de dimanche à mardi : la démilitarisation des rebelles de l'Unita, la démocratisation du régime, la répartition des richesses (pétrole et diamants) dans l'un des pays les plus pauvres de la planète, le déminage, etc.

Le 15 août, le Conseil de sécurité de l'ONU a décidé de créer une nouvelle Mission des Nations unies en Angola (Minua) pour une période initiale de six mois. La Minua a deux casquettes : la première revient à coordonner l'aide, la reconstruction et le développement ; la seconde, plus politique, revient à consolider les aspects politico-militaires de la paix et à promouvoir les droits de l'homme. C'est, bien entendu, ce dernier aspect qui fait tiquer les autorités angolaises. Les autorités de Luanda n'ont pas caché leur hostilité à la toute nouvelle Minua. «L'actuel bureau de l'ONU est suffisant», a commenté la radio d'Etat. «Tous les Angola