Jérusalem
de notre correspondante
Une semaine après la signature de l'accord «Gaza-Bethléem d'abord», la tension reste vive entre Israéliens et Palestiniens. Le ministre israélien de la Défense, Benyamin ben Eliezer, «père» du projet, avait beau clamer hier que celui-ci n'était pas abandonné et que de nouvelles réunions étaient prévues entre les deux parties, personne ne se faisait beaucoup d'illusions sur la survie de ce qui était présenté comme l'amorce d'un accord de paix. Selon différents médias, le retrait de la partie réoccupée de Hébron (prévu dans les prochains jours) aurait été repoussé d'au moins un mois, après les fêtes juives du Nouvel An et de Kippour. Ce qui amène autour du 28 septembre, deuxième anniversaire du déclenchement de l'Intifada. Autant dire que l'accord «Gaza-Bethléem d'abord», qu'Ariel Sharon n'avait jamais vraiment avalisé, est quasi mort-né.
Stratégie. Ben Eliezer a cédé devant ses officiers et surtout devant le lobby des colons qui estime qu'un retrait de Hébron menacerait les 600 extrémistes juifs vivant dans la ville au milieu de 120 000 Palestiniens. Quant au ministre palestinien de l'Intérieur, Abdelrazzak al-Yahya, qui avait cosigné l'accord, il n'est pas parvenu à convaincre les extrémistes d'accepter ce plan. Samedi, il leur avait enjoint de «revoir leur stratégie de résistance». Hier, les groupes d'opposition ont appelé l'Autorité palestinienne à interrompre les réunions sécuritaires avec les Israéliens.
Pillages. Sur le terrain, Tsahal a tu