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Libération

En Espagne, Batasuna fermé manu militari

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La police boucle les locaux de la formation au Pays basque et en Navarre.
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publié le 28 août 2002 à 0h46

La Ertzaintza, la police régionale basque, a fermé hier, par la force, les sièges de Batasuna au Pays basque. A Bilbao, la police basque a employé des balles en caoutchouc et a chargé pour disperser une centaine de sympathisants du parti radical basque, faisant un blessé.Les forces de l'ordre ont mis quarante-cinq minutes pour défoncer la porte blindée et entrer dans le siège de la formation, d'où elles ont délogé un à un les élus indépendantistes qui s'étaient enchaînés au balcon. C'est dans le même climat de tension que la Ertzaintza est intervenue à Vitoria et à Saint-Sébastien, en application de l'ordonnance du juge Baltasar Garzon, qui a suspendu lundi, pour trois ans, les activités du bras politique de l'ETA. Des dizaines de militants portant des drapeaux basques ont insulté les forces de l'ordre à leur arrivée dans les capitales des trois provinces basques. Ils ont scandé des slogans favorables à l'indépendance et hostiles au Parti nationaliste basque (au pouvoir au Pays basque). Dans la région limitrophe de Navarre, où est également implanté Batasuna, la police nationale espagnole avait évacué et bouclé, dès lundi soir, le siège national de l'organisation, apposant des scellés sur la porte. Elle a fait de même pour un autre local de Pampelune, tandis que la garde civile fermait six autres sièges.

«Exécutoire». Le délai mis par la police basque pour intervenir s'explique, selon le porte-parole du gouvernement basque, Josu Jon Imaz, par «la complexité opérationnelle» et