Après l'attaque, dimanche, d'un quartier de la capitale qui a fait au moins 40 morts, c'est Gitega, la deuxième ville du pays, qui a été la cible d'assaillants dans la nuit de lundi à mardi. Deux opérations menées par deux groupes rebelles rivaux. A Bujumbura, les Forces nationales de libération (lire page suivante), repoussées par l'armée, ont perdu 30 de leurs hommes. A Gitega, les Forces pour la défense de la démocratie (FDD) ont pillé des magasins. La dernière fois, le 23 juillet, les rebelles avaient tué deux civils. Ils reviendront. D'importants groupes de cette rébellion, qui opère depuis la Tanzanie, sont installés dans la région depuis début juillet. Les combats n'ont jamais cessé au Burundi. La plupart des rebelles hutus ne reconnaissent pas le gouvernement provisoire, mis en place en novembre, associant Tutsis et Hutus, majoritaires dans ce pays de 7 millions d'habitants. Ils estiment que le pouvoir réel est aux mains de l'armée, dominée par les Tutsis depuis l'indépendance en 1962.
Lundi, les médiateurs des pourparlers interburundais, qui se sont ouverts le 12 août en Tanzanie, ont obtenu un accord en trompe l'oeil. Le gouvernement de Bujumbura et une faction minoritaire des FDD ont signé un protocole d'accord de cessez-le-feu. Mais il ne s'agit pas encore d'un cessez-le-feu, et la faction est peu active. L'accord a donc peu de chances d'avoir des répercussions sur la sécurité au Burundi. C'est dans ce contexte que le ministre des Relations extérieures burundais,