Jérusalem
de notre correspondante
Une semaine après le démantèlement à Jérusalem-Est d'une cellule du groupe islamiste radical Hamas, responsable de plusieurs attentats-suicides, l'arrestation, lundi, de sept Arabes israéliens soupçonnés de complicité dans l'attentat qui avait fait neuf morts dans un bus, le 4 août en Galilée, est venue raviver en Israël le spectre d'une «cinquième colonne». Principale figure politique de la communauté arabe israélienne, Azmi Bishara affirme que le nombre d'Arabes israéliens impliqués dans des attentats en Israël reste marginal. Député à la Knesset, il dirige le parti Balad, qui, selon un récent sondage, a des chances d'augmenter son audience aux prochaines élections.
De nombreux Arabes israéliens ont été arrêtés pour leur participation à des attentats-suicides. Est-ce le début d'un phénomène ?
Nous sommes plus d'un million d'Arabes en Israël et savez-vous combien sont soupçonnés d'avoir trempé dans un attentat ? Vingt-sept. Et combien sont accusés d'être directement impliqués ? Quatre. Ce sont des cas individuels. Simplement, il y a une tentative de l'establishment israélien de reconsidérer nos droits en nous faisant passer pour des traîtres. Depuis 1996 et l'arrivée au pouvoir de Benyamin Netanyahou (Premier ministre jusqu'en 1999, ndlr), il y a une campagne contre nous. Sachant que la gauche ne peut pas gouverner sans les voix des Arabes, la droite n'a de cesse de nous casser. Cela provoque une certaine radicalisation. Pourtant, nous sommes u