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Libération

Al-Qaeda: l'enquête relancée

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Aux Etats-Unis, cinq personnes, dont un Américain, ont été inculpées.
publié le 30 août 2002 à 0h47

Washington

de notre correspondant

Après des mois de surplace, l'enquête sur les réseaux terroristes basés sur le territoire américain a conduit, mercredi, à l'inculpation de cinq personnes, dont un citoyen américain converti à l'Islam, James Ujaama. Né James Ernest Thompson, ce militant noir de 36 ans est bien connu dans sa ville de Seattle pour son action en faveur des pauvres et pour ses quelques livres de conseils pour «réussir en affaires». Arrêté fin juillet à Denver, il est accusé d'avoir recruté, pendant trois ans, des militants pour Al-Qaeda et d'avoir aidé les activités terrroristes du réseau à l'étranger.

«Poisons». Selon l'acte d'accusation, il aurait aussi envisagé de mettre en place, dans un ranch à Bly, dans l'Oregon, un «camp d'entraînement du Jihad». Il aurait parlé de son projet, en 1999, dans un fax à l'islamiste Abu-Hamza Al Masri, basé à Londres, soupçonné d'être un compagnon de route d'Al Qaeda. Lors de réunions avec d'autres islamistes, fin 1999, il aurait suggéré de stocker des armes et de fabriquer des «poisons destinés au public et des voitures piégées». Depuis son arrestation, Ujamaa nie en bloc. «Mes droits cons titutionnels, mes libertés et mon avenir ont été violés dans une manoeuvre visant à tirer un gain politique», écrit-il dans une lettre rendue publique mercredi.

Les quatre autres suspects ont été inculpés à Detroit (Michigan), où ils formaient, selon le FBI, une «cellule combattante dormante» du groupe islamiste sunnite Salafiyya (proche d'Al-Q