Jérusalem
de notre correspondante
Quatre membres d'une famille palestinienne la mère, ses deux fils et leur cousin ont été tués hier, dans leur sommeil par six obus de chars israéliens tirés sur leur maison. Ce drame s'est produit au cours de la deuxième incursion israélienne en deux jours dans le village côtier de Cheikh Idjline, au sud de la ville de Gaza, en réaction, selon l'armée, à des «mouvements suspects d'un certain nombre de gens» dans un no man's land proche de la colonie juive de Netzarim. La veille, Tsahal avait, de la même façon, déployé des forces impressionnantes pour, disait-elle, intercepter un «trafic de munitions mené par des terroristes par voie maritime». Les munitions se sont révélées être des réfrigérateurs. L'opération n'avait pas fait de victimes.
«Un enfer». Le ministre israélien de la Défense a présenté hier ses «regrets». Quelques heures plus tard, un enfant palestinien a été tué et douze personnes blessées lors d'une incursion de chars à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Le Hamas a juré de venger ces morts. Les funérailles de la famille Hadjine ont d'ailleurs été prises en charge, hier, par le mouvement extrémiste, dont des haut-parleurs annonçaient que «la vengeance sera douloureuse et forte comme un tremblement de terre» et que «la vie des Israéliens va devenir un enfer».
«Menace existentielle». A Jérusalem, le représentant de l'ONU dans la région a une nouvelle fois tiré la sonnette d'alarme sur la situation économique et humanitaire de