Les représentants occidentaux en Macédoine ainsi que le secrétaire général de l'Otan à Bruxelles ont exigé vendredi la libération immédiate des civils macédoniens enlevés la veille par des Albanais armés, craignant une reprise des hostilités interethniques à deux semaines d'un scrutin législatif crucial. Jeudi soir, sur la route Tetovo-Gostivar (ouest), de trois à sept Macédoniens, selon les sources, ont été enlevés par un groupe d'Albanais qui avaient stoppé le bus à bord duquel ils voyageaient.
«Nous condamnons vigoureusement cette prise d'otages», ont déclaré les responsables à Skopje de l'Otan, de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), de l'Union européenne (UE) et des Etats-Unis dans un communiqué conjoint. Selon des sources diplomatiques, les ravisseurs réclameraient la libération d'Albanais arrêtés jeudi et soupçonnés d'être impliqués dans l'assassinat lundi de deux policiers macédoniens à Gostivar.
Cet enlèvement survient à deux semaines des législatives du 15 septembre, considérées comme un test pour la solidité de l'accord de paix signé en août 2001 sous les auspices de l'Otan et qui avait mis fin à sept mois d'affrontements entre les forces macédoniennes et les rebelles albanais. L'incident ajoute encore à la tension qui a suivi l'assassinat des deux policiers puis la révélation de l'existence d'un mandat d'arrêt lancé récemment contre Ali Ahmeti, ex-chef politique de l'UCK (l'Armée de libération nationale, la guérilla albanaise) et cand