Berlin de notre correspondante

La croissance, la croissance et la croissance. Le «programme d'action immédiate» présenté vendredi par Edmund Stoiber pourrait se résumer à ces trois points. Pour convaincre les électeurs de voter CDU-CSU (les deux partis conservateurs allemands) aux législatives du 22 septembre, Stoiber a présenté la liste des 49 mesures qu'il promet de réaliser, en cas de victoire, dans ses six premiers mois de mandat. Mais «l'alpha et l'oméga de nos solutions aux différents problèmes, c'est une croissance économique plus forte», a martelé le rival du chancelier Gerhard Schröder.

La croissance devrait aider à l'exécution de «la tâche absolument prioritaire» d'un gouvernement Stoiber: réduire le chômage. La croissance dégagera aussi de nouvelles ressources pour permettre une série de bienfaits promis aux électeurs: des baisses d'impôts dès 2003, des allégements plus généreux en 2004, des remises fiscales supplémentaires pour les familles qui font garder leurs enfants, un plan d'investissements d'un milliard d'euros pour les communes de l'Est ou une augmentation du budget de l'armée.

«Miracle.» Cette croissance miraculeuse, Stoiber compte pour l'essentiel la faire redémarrer par les petites et moyennes entreprises, colonne vertébrale de l'économie allemande: des possibilités accrues de déductions fiscales de leurs investissements sont prévues. «Ce n'est pas un programme, c'est une corne d'abondance que promet Stoiber», ricanent les dirigeants du parti social-démoc