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Libération

Irak: cinq écueils sur la route de Bush

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Rentrée difficile pour le Président et son projet d'intervention.
publié le 2 septembre 2002 à 0h50

Washington

de notre correspondant

«Le débat est clos, le temps de l'action arrive», a claironné la semaine dernière le commentateur Bill Kristol, idéologue en chef des néoconservateurs américains. Il réagissait aux propos du vice-président Dick Cheney qui, à deux reprises, a exposé en des termes très clairs les raisons pour lesquelles il fallait chasser Saddam Hussein sans autre forme de procès. Cheney n'a pas pu s'exprimer sans l'aval du président. Mais affirmer que le débat est clos est aller vite en besogne. Alors que le Congrès reprend ses travaux mardi, l'administration Bush est encore loin d'avoir en main tous les leviers pour agir. En 1991, lors de la guerre du Golfe, Bush-père avait en poche une résolution de l'ONU, un appui du Congrès et pouvait compter sur un fort soutien intérieur et international. Bush-fils n'a rien de tout çela. Et doit convaincre son secrétaire d'Etat, son état-major militaire, ses alliés, son Congrès et son opinion.

Colin Powell, la voix discordante

Silencieux depuis plusieurs semaines sur la question, le secrétaire d'Etat Colin Powell a suggéré, dans une interview partiellement diffusée hier par la BBC, qu'un retour des inspecteurs des armements devait être «le premier pas» vers le dénouement de la crise : «L'Irak a violé un nombre important de résolutions de l'ONU (...). Comme premier pas, donc, regardons ce que les inspecteurs trouvent, renvoyons les là-bas.» Avant d'ajouter : «Nous avons besoin d'un débat au sein de la communauté international