Pékin de notre correspondant
La saga des réfugiés nord-coréens en Chine cherchant asile dans les missions diplomatiques étrangères a subi un brusque coup d'accélérateur ces dernières quarante-huit heures. Alors que les ambassades à Pékin ont été progressivement transformées en camps retranchés cet été, avec force barbelés, rues interdites et gardes doublées, les réfugiés ont cherché de nouvelles portes de sortie pour obtenir le droit de quitter la Chine à destination de la Corée du Sud : lundi, ils ont échoué dans leur tentative de prendre d'assaut un complexe d'immeubles diplomatiques, mais, hier, un groupe est parvenu à occuper l'école allemande de Pékin.
Répression. Depuis une première opération spectaculaire d'occupation de l'ambassade d'Espagne, en mars, plus de 80 réfugiés nord-coréens ont réussi à se faufiler dans des ambassades et à gagner ainsi un sauf-conduit pour Séoul. Mais la Chine n'apprécie guère la méthode alors qu'elle reste un allié du régime stalinien de Corée du Nord, et a durci la sécurité dans le quartier des ambassades. Dans le même temps, une opération de répression à la frontière nord-coréenne a entraîné le démantèlement de réseaux de soutien, et, selon des sources humanitaires, le renvoi de quelque 1 500 réfugiés dans leur pays d'origine où les attend un sort peu enviable.
Lundi, le groupe de réfugiés a tenté sa chance dans l'un des complexes diplomatiques les plus connus de Pékin, celui du quartier de Sanlitun, qui abrite plusieurs ambassades, dont ce