Pas d'utilisation des mosquées «à des fins électorales»: à trois semaines des élections législatives prévues le 27 septembre les premières du règne de Mohammed VI , les autorités marocaines multiplient les avertissements à l'encontre des islamistes. Et semblent décidées à porter un coup d'arrêt au prosélytisme des imams.
Déjà le roi Mohammed VI, qu'on dit très peu enclin au laxisme à l'égard des intégristes, avait donné le ton en appelant, le 20 août, les Marocains à se mobiliser en vue de ces élections. «Faute de quoi, affirmait-il, nous nous trouverions en présence d'institutions tronquées, et même préjudiciables à la démocratie, faisant le nid du désespoir et de la défection et attisant l'extrémisme et le maximalisme.» Les législatives de 1997 avaient été marquées par un faible taux de participation, 58,7 %, selon les chiffres officiels.
Lundi, ce sont les ministres de l'Intérieur, Driss Jettou, et des Affaires islamiques, Abdelkebir Alaoui M'Daghri, qui sont montés au créneau. Le Maroc «n'est pas un pays à islamiser», a affirmé le premier en niant qu'il y ait le moindre rapport entre les récentes vagues d'arrestations et les préparatifs du scrutin.
Arrestations. A quelques semaines d'intervalle, Rabat a en effet annoncé avoir démantelé un réseau d'Al-Qaeda, qui «préparait des attentats contre des cibles marocaines et des navires occidentaux dans le détroit de Gibraltar». C'est dans le sillage de cette enquête que les services de renseignement auraient découvert deux autr