Vienne de notre correspondant
Aucune accalmie n'est à prévoir dans la guerre des clans qui déchire, depuis fin août, le FP÷. Après douze heures de débats nocturnes, les 43 membres du directoire du parti d'extrême droite autrichien se sont séparés, hier matin, encore plus divisés que la veille. Une moitié d'entre eux, soudés autour de la vice-chancelière Suzanne Riess-Passer, également chef du FP÷, soutient la décision du gouvernement de repousser d'un an la baisse des impôts, afin de couvrir les dépenses exceptionnelles causées par les inondations de cet été. L'autre moitié de l'état-major du parti, appuyée par Jörg Haider, continue d'exiger l'application de cette baisse dès 2003, conformément au «pacte de coalition» signé en février 2000 entre le FP÷ et l'÷VP (conservateurs).
Ces «rebelles» ont même lancé, il y a trois jours, une campagne de signatures auprès des 750 délégués du parti, pour réclamer la tenue d'un congrès extraordinaire, seul arbitre possible. Leur pétition a déjà réuni plus de la moitié des signatures des délégués, alors que les statuts du parti n'en exigent qu'un tiers. Dans une riposte désespérée, la vice-chancelière Riess-Passer leur a lancé hier, un ultimatum d'une semaine pour revenir sur leur position. Si le congrès devait avoir lieu, a-t-elle prévenu, elle quitterait le gouvernement, probablement suivie de tous les autres ministres du FP÷. Mais cette menace a peu de chances d'impressionner les «durs» du parti, qui misent déjà sur un congrès le 13 octob