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Libération

L'Irak fait l'unanimité contre lui des deux côtés de l'Atlantique

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Un sondage décrypte les différences de perception, chez les Américains et les Européens, en matière de politique internationale.
publié le 5 septembre 2002 à 0h52

Washington

de notre correspondant

Aujourd'hui et demain, une vingtaine d'experts américains et étrangers viendront expliquer aux responsables américains pourquoi tant de gens dans le monde les détestent. Le département d'Etat a organisé cette conférence dans la plus grande discrétion. Ce n'est d'ailleurs pas lui qui en a révélé l'existence, mais l'écrivain Salman Rushdie, dans sa dernière chronique. La liste des invités et des orateurs est confidentielle, les débats fermés au public et à la presse. Lors d'un point de presse, le porte-parole du département d'Etat, Richard Boucher, a expliqué qu'il s'agissait d'une réunion visant à explorer, devant «50 responsables de l'administration», «les nombreuses manifestations et racines de l'antiaméricanisme». Les Américains se rendent compte que la guerre contre le terrorisme, loin de souder les alliés derrière les Etats Unis, n'a fait qu'accroître leur isolement et l'agacement du reste du monde, à commencer par les Européens.

Différences. Un sondage effectué en Europe et aux Etats-Unis, publié hier, sera utile aux participants de cette conférence. Réalisé sous la direction du German Marshall Fund et du Chicago Council on Foreign Relations, il décrypte les différences de perception, chez les Américains et les Européens, de la politique étrangère. Près de 9000 personnes ont été sondées, en juin et juillet, des deux côtés de l'Atlantique. La (bonne) surprise, c'est que les uns et les autres ont une vision équivalente des problèmes du monde