Kaboul envoyé spécial
La campagne terroriste qui a le même jour visé le centre de Kaboul et le président Hamid Karzaï semble porter la signature de Gulbuddin Hekmatyar, l'un des plus redoutables chefs islamistes afghans, immédiatement accusé par le gouvernement de Kaboul. Ce seigneur de guerre pashtoune semble s'être allié avec les éléments talibans en déroute et les cellules du réseau Al-Qaeda qui tenteraient de se regrouper dans l'est du pays, le long de la frontière pakistanaise. Hekmatyar est montré du doigt à la fois par les forces de maintien de la paix (Isaf), le gouvernement afghan et nombre de diplomates. «C'est un tueur cynique et cruel, qui ne croit en réalité ni en Dieu ni au diable, qui ne donne sa parole que pour la trahir», dit de lui un diplomate occidental, qui l'a rencontré dans les années 90. Il ajoute qu'il incarne ni plus ni moins «la couche mère des talibans» et qu'«il a toujours été, et sera toujours, le meilleur agent des Pakistanais».
«Génocide». Dans un message enregistré sur une cassette audio, adressée mardi à un correspondant de la BBC à Peshawar, au Pakistan, Hekmatyar appelait à une «guerre sainte» contre les Etats-Unis (7 000 soldats américains sont cantonnés en Afghanistan) et le millier de soldats alliés de l'Isaf (Français, Turcs, Allemands, Italiens...). «Les soldats étrangers de maintien de la paix, déclare-t-il dans son message en langue pashtou, ne peuvent maintenir l'ordre et la paix dans ce pays. Les dures leçons des derniers mois montr