Les enquêtes diligentées depuis un an ont permis aux policiers français d'affiner le profil des «kamikazes potentiels», mais rarement de savoir «qui a donné l'ordre », comme le souligne un officier de la DST : «Dans toutes ces affaires, la réponse manque. Qui a appuyé sur le bouton le 11 septembre ? Ben Laden lui-même ? Comment l'attaque des tours a-t-elle été combinée avec l'assassinat du commandant Massoud, deux jours plus tôt ? Qui a donné les chaussures piégées à Richard Reid ?» Les investigations à Paris sur les connexions Internet du «Shoe Bomber», Richard Reid, arrêté le 22 décembre 2001 sur le vol Paris-Miami, ont conduit les policiers français sur des cybercafés en Europe et «des donneurs d'ordre au Pakistan», sans identification possible pour l'instant.
La piste d'un Pakistanais, susceptible d'avoir aidé Reid, a débouché sur une nouvelle filière d'entraînement militaire. Cet influent Pakistanais, Ghulam Rama, 64 ans, leader de l'association caritative musulmane «Chemin droit», qui représente en France un mouvement de lutte pour l'indépendance du Cachemire et participe au «Front islamique international pour la guerre sainte contre les juifs et les croisés», créé en 1998 par Oussama ben Laden, aurait envoyé deux hommes d'origine algérienne d'une cité de Mantes-la-Jolie (Yvelines) se former au maniement des armes et des explosifs au Cachemire.
Attentat-suicide. L'exploration du «réseau Beghal» (huit mis en examen) du nom de Djamel Beghal, Franco-Algérien de l'Essonne su