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Libération
Interview

«Le Liban ne peut exister sans libertés»

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publié le 11 septembre 2002 à 0h56

Beyrouth de notre correspondante

La fermeture, le 4 septembre, de MTV, principal média de l'opposition chrétienne antisyrienne, ainsi que de la station Radio Mont Liban (RML), continue de susciter un tollé au Liban, y compris au sein du gouvernement. Sans aller jusqu'à démissionner, le ministre de l'Information, Ghazi Aridi, qui n'avait pas été informé de la décision de fermeture, a boycotté le conseil des ministres «Je respecte la justice, mais je sais personnellement que cela fait deux mois que l'on veut fermer la MTV pour des raisons politiques», a-t-il déclaré. Se joignant aux employés de la chaîne, des étudiants et des membres de tous les courants d'opposition ont multiplié les manifestations pour protester contre la fermeture de la chaîne. Ils ont été réprimés à coups de matraque et de jet d'eau par les forces de sécurité.

La MTV est accusée d'avoir fait de la publicité électorale, interdite par la loi, à Gabriel Murr, son propriétaire, lors des élections partielles du Metn (Liban Nord). Ce dernier les avait remportées, le 2 juin, contre sa nièce Myrna, quasiment jetée dans cette bataille électorale par le frère de Gabriel, l'ancien ministre Michel Murr, loyaliste et prosyrien. Depuis la victoire de son frère, Michel Murr affiche son intention de présenter une requête auprès de la Cour constitutionnelle pour annuler le mandat de Gabriel et recommencer les élections. La MTV se voulait depuis plusieurs années la tribune des courants d'opposition et accompagnait son logo du