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Libération

Le Brésil proche du virage à gauche

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Lula, du Parti des travailleurs, en tête des sondages pour la présidentielle.
publié le 13 septembre 2002 à 0h58

São Paulo

de notre correspondante

Al'approche du premier tour des élections générales du 6 octobre, la bataille présidentielle brésilienne est entrée dans une phase décisive avec le début de la campagne télévisée, fin août, au cours de laquelle les Brésiliens ont coutume de déterminer leur vote. Plus de 40 % de l'électorat se dit encore indécis ou prêt à changer d'avis.

Turbulences. Le scrutin doit désigner le successeur du social-démocrate Fernando Henrique Cardoso, au pouvoir depuis huit ans. Mais l'incertitude qui pèse sur son issue est à l'origine des turbulences financières qui frappent le Brésil depuis mai et ont conduit le FMI (Fonds monétaire international) à lui accorder un prêt de 30 milliards de dollars (30,8 milliards d'euros). Le «pacte de transition», c'est-à-dire l'engagement des quatre principaux candidats à respecter, en cas de victoire, les termes de l'accord avec le FMI n'a que temporairement réduit la pression sur la monnaie, le real, en forte dévalorisation.

Les investisseurs brésiliens et étrangers craignent une victoire de l'opposition. Et en particulier de Luiz Inacio Lula da Silva, candidat du Parti des travailleurs (PT), la plus grande formation de gauche. Lula est en tête des sondages et continue de progresser. Deux enquêtes publiées lundi le crédi- tent de 39 % à 40 % des intentions de vote au premier tour. L'ex-leader syndical, qui a déjà essuyé trois défaites présidentielles, n'a jamais été aussi proche de la victoire. Il est donné gagnant au second