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Libération

Un jour historique «grand comme une tour»

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A Londres, des islamistes radicaux commémoraient le 11 septembre.
publié le 13 septembre 2002 à 0h58

Londres de notre correspondant

Islamistes radicaux, fidèles à la barbe plus ou moins fournie, femmes entièrement voilées, le visage couvert d'un niqab, ils ont décidé de commémorer à leur façon les attentats de New York et de Washington. «L'Islam dominera le monde», proclame l'une de leurs banderoles accrochée à une barrière de police. Mercredi, quelques heures après la fin de l'hommage rendu aux victimes en la cathédrale Saint-Paul, à la mosquée de Finsbury Park, on examine les «éléments positifs et négatifs» du 11 septembre.

«Acte légitime». Frapper les Etats-Unis «n'était peut-être pas très judicieux, mais c'était un acte légitime», déclare Mohammed al-Mass'ari, un dissident islamiste saoudien exilé à Londres comme la plupart des autres intervenants. «Quand un régime vous attaque, vous êtes en état de guerre. Pourquoi un musulman ne pourrait-il pas exercer des représailles ? oeil pour oeil, comme dit un vieux livre. Et encore le rapport n'était que d'un oeil pour cent.» Oussama ben Laden «combat pour ses idées» et, à ce titre, il le considère «comme un héros».

Un an après, le «Londonistan» et ses figures les plus provocantes se rappellent au bon souvenir des autorités. Le cheikh Abou Hamza al-Masri, un Egyptien réclamé par le FBI, brandit son crochet, séquelles de son passé de moudjahid en Afghanistan, pour le plus grand bonheur des caméras. «Il semble que le message de Ben Laden vous soit parvenu, lance-t-il à l'intention des Américains. Vous ne serez jamais en sécurité. Vo