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Libération

Macédoine: après la paix, des élections sans illusions

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Près d'un tiers d'indécis à la veille des législatives, dimanche.
publié le 14 septembre 2002 à 0h59

Skopje correspondance

C'est un vote entre ras-le-bol et désillusion, même si les Occidentaux s'accordent à considérer les élections législatives de dimanche comme cruciales pour la stabilité de la petite Macédoine, mosaïque ethnique explosive au coeur des Balkans (lire ci-dessous). Plusieurs incidents ont émaillé la campagne électorale et, vendredi après-midi, une patrouille de l'armée macédonienne a été attaquée près de la frontière avec le Kosovo. La fusillade n'a pas fait de victime. Les quelques centaines de soldats de l'Otan déployés depuis août 2001 au nord-ouest du territoire macédonien, où vit la majorité des Albanais de souche, sont en état d'alerte pour assurer le bon déroulement du scrutin.

Il y a un peu plus d'un an, les représentants des grandes puissances occidentales ont réussi à éviter une guerre civile dans cette ancienne république yougoslave, en contraignant les principaux leaders politiques macédoniens et albanais à signer, au bord du lac d'Ohrid, un accord de paix. Les rebelles albanais de l'Armée de libération nationale (UCK) avaient alors accepté de déposer les armes en échange de droits élargis pour la minorité albanaise (officiellement près d'un quart des 2 millions d'habitants). «Beaucoup de choses ont été réalisées. Sur la vingtaine de lois programmées à Ohrid, une quinzaine a été votée par le parlement sortant», se félicite Alain Le Roy, le représentant spécial de l'UE à Skopje, soulignant que les Slaves, majoritaires, ont finalement joué le jeu. Pr