Jérusalem
de notre correspondante
La fragilisation de Yasser Arafat, démontrée mercredi par la démission forcée de son gouvernement, est une victoire incontestable pour Ariel Sharon. Deux décisions prises cette semaine par le Premier ministre israélien l'illustrent mieux que tout : la nomination à la tête du Mossad (les services de renseignement) d'un de ses proches conseillers, le général de réserve Meir Dagan, 55 ans, que la presse israélienne présentait il y a quelques mois comme un militaire sans scrupules. Et l'annexion à Jérusalem de cette partie de Bethléem qui englobe la tombe de Rachel, haut lieu du judaïsme et de l'islam.
Ces deux décisions montrent qu'Ariel Sharon, à deux semaines de la commémoration du deuxième anniversaire de l'Intifada, a bel et bien le sentiment d'avoir gagné la bataille et d'avoir les mains libres pour agir comme bon lui semble.
«Carotte et bâton». La consécration de Meir Dagan en est une parfaite illustration. Le quotidien Yédiot Aharonot rapportait vendredi comment le nouveau chef du Mossad, alors directeur de campagne d'Ariel Sharon, avait soumis à son chef en janvier 2001 un plan «destiné à gérer la violence dans les territoires» qui, rétrospectivement, semble avoir été appliqué à la lettre par le Premier ministre israélien.
Ce plan prévoyait «des opérations intenses contre l'Autorité palestinienne», à travers «la destruction de son économie», la mise hors jeu «systématique de ses membres impliqués dans le terrorisme», la «remise en question d