Stockholm
de notre correspondant
Le Parti social-démocrate arrivait en tête, hier soir, aux élections législatives suédoises, avec plus de 37 % des voix, selon des sondages sortie des urnes, et devrait donc rester au pouvoir. Il améliorerait son score de 1998 (36,4 %). La Suède se démarque ainsi de la plupart de ses voisins : la vague bleue qui traverse l'Europe depuis ces dernières années n'a pas eu raison de la Suède, et l'extrême droite demeure quasi inexistante. A droite, les conservateurs, principal parti d'opposition, enregistreraient une sévère défaite, avec 15,2 à 17,8 % des voix, contre 22,9 % en 1998. Leur effritement tient pour beaucoup au score exceptionnel de leurs alliés du Parti libéral. Ce dernier, qui triplerait son score avec 13 % des voix (4,7 % en 1998), avait proposé cet été une réforme plus contraignante des conditions d'accueil des immigrés et des réfugiés, tout en prônant une ouverture des frontières à la main-d'oeuvre étrangère.
Alliés anti-UE. Göran Persson, le Premier ministre social-démocrate en poste depuis 1996, a clairement déclaré qu'il briguait un nouveau mandat de quatre ans à la tête d'un gouvernement strictement social-démocrate, sans laisser de postes de ministre à ses alliés parlementaires des Verts et du Parti de gauche (ex-communistes). «Les sociaux-démocrates ont gouverné ce pays à la tête de gouvernements minoritaires pendant plus de quarante-huit ans, cela n'a pas trop mal réussi à la Suède», avait déclaré Göran Persson, vendredi soir.