Stockholm
de notre correspondant
En triplant quasiment son score, le Folkpartiet (FP, parti libéral) a créé l'événement dimanche aux élections législatives suédoises, après avoir proposé une réforme plus contraignante des conditions d'accueil des immigrés et réfugiés, tout en prônant une ouverture des frontières à la main-d'oeuvre étrangère. Si ce scrutin a été remporté par les sociaux-démocrates, Lars Leijonborg, le président du FP, fait figure de revenant. Il y a un an, il était contesté au sein de sa formation, à cause de son manque de charisme. En obtenant 13,3 % des voix contre 4,7 % en 1998, Leijonborg a non seulement sauvé le FP, mais il en fait le troisième parti du royaume.
Ce succès phénoménal, Leijonborg le doit à un mot lancé début août : «språktest» (test de langue). Au milieu d'un programme en quatorze points sur l'intégration et l'immigration, le parti libéral propose un test de langue obligatoire pour les étrangers candidats à la nationalité suédoise. Dans ces quatorze points, il prône aussi l'ouverture à la main-d'oeuvre étrangère, mais en l'assortissant de conditions rigoureuses : les cartes de séjour seraient retirées si les immigrés restaient sans emploi durant trois mois, et les foyers bénéficiant du regroupement familial s'engagent à trois ans d'autosuffisance (pas d'accès aux prestations sociales), sauf à perdre, là aussi, leur droit de séjour.
«L'effet Leijonborg.» Leijonborg est très critique sur l'échec de la politique d'intégration du pays. Un échec qu