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Libération

L'Arabie Saoudite disposée à épauler l'ONU contre l'Irak

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Riyad pourrait prêter ses bases à une opération, sans y participer.
publié le 17 septembre 2002 à 1h02

Puisque ces événements nous dépassent, feignons d'en être partie prenante... Il n'a pas fallu longtemps au monde arabe pour tempérer son refus d'une attaque américaine contre l'Irak. Quatre jours à peine après le discours de George W. Bush à la tribune des Nations unies, l'Egypte, l'Arabie Saoudite et la Ligue arabe ont déjà mis un sérieux bémol à leur opposition de principe.

Le changement de ton le plus spectaculaire est venu d'Arabie Saoudite. Ce n'est pas nous qui avons changé de position, s'est justifié le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Saoud al-Fayçal, ce sont les Américains. «Si l'ONU arrête une décision, par le Conseil de sécurité, pour appliquer sa politique, chaque pays signataire de la charte des Nations unies devra s'y conformer», a-t-il déclaré à la chaîne CNN.

Menace. C'est ce même Saoud al-Fayçal qui annonçait début août que, contrairement au bombardement de l'Afghanistan coordonné à partir de la base Prince Sultan d'Al-Kharj ­ même si aucun avion n'en avait décollé ­, le royaume wahhabite n'offrirait pas cette fois une telle facilité en cas d'attaque contre l'Irak. La menace avait été prise d'autant plus au sérieux que Riyad avouait pour la première fois officiellement sa participation indirecte à la campagne d'Afghanistan.

Contre l'Irak, Riyad pourrait prêter ses bases, sans pour autant participer aux opérations militaires, comme c'était le cas en 1991. Il est vrai que l'Arabie Saoudite est dans une situation délicate, coincée entre, d'une