Comme prévu, les électeurs de Macédoine, une République indépendante issue de l'éclatement de l'ex-Yougoslavie, ont congédié la coalition au pouvoir depuis quatre ans. Ce scrutin législatif, qui s'est déroulé dans le calme, était le premier du genre depuis la signature, sous l'égide de l'Union européenne, des accords de paix d'Ohrid, en août 2001. Durant plusieurs mois, les forces gouvernementales (à majorité slave) et les guérilleros albanais de l'UCK (l'Armée de libération nationale) s'étaient affrontés, au risque de plonger dans la guerre ce pays frontalier de la Yougoslavie, dont près du tiers de la population est de souche albanaise. Hier, l'Union européenne a salué la «maturité» des électeurs, qui se sont rendus massivement aux urnes.
Sans attendre la proclamation des résultats, prévue pour demain, le Premier ministre sortant, Ljubco Geogievski, a reconnu sa défaite. Son parti, le VMRO (nationaliste), a été largement battu par l'Union sociale-démocrate (SDMS, ex-communiste) de Branko Crvenkovski. Hier, ce dernier revendiquait la majorité absolue au Parlement et annonçait son intention de former un gouvernement de coalition avec le parti arrivé en tête au sein de la communauté albanaise, conformément au souhait des Occidentaux. Lequel ne coïncide pas forcément avec celui de la majorité slavophone.
Côté albanais, l'Union démocratique pour l'intégration (UDI) d'Ali Ahmeti a devancé le Parti démocratique des Albanais (DPA), membre de la coalition sortante. Or, Ali Ahmeti n'e