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Libération

Polémique après le voyage des élus UMP

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publié le 17 septembre 2002 à 1h02

L'Irak sème la zizanie dans les rangs du gouvernement français. Les responsables ? Trois députés de la majorité (UMP). De retour de Bagdad, où ils ont passé trois jours à dialoguer avec les autorités irakiennes et à visiter des sites suspectés d'abriter des armes de destruction massive, Thierry Mariani, Didier Julia et Eric Diard vont pouvoir constater l'ampleur des dégâts.

Hier, l'Elysée a fait part de son «vif mécontentement». «Il s'agit d'initiatives personnelles qui ne concernent pas la politique de la France», a insisté le Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin. Interrogé par France Info, Thierry Mariani s'est déclaré «un peu sur les fesses». «Il s'agit d'une mission de trois parlementaires qui viennent s'informer à titre individuel (...) Qui peut reprocher à des parlementaires d'être ici et de se renseigner ?» s'est-il interrogé, faussement ingénu.

«Connerie.» Cette mission intervient alors que Paris négocie aux Nations unies la rédaction d'une résolution contraignante sur le retour des inspecteurs de l'Unscom, la commission chargée du désarmement de l'Irak. A Bagdad, les trois députés ont plaidé en ce sens. Mais ils ont aussi critiqué Washington. Et Mariani de déclarer : «Nous n'avons trouvé aucune preuve confirmant les dires des Etats-Unis selon lesquels l'Irak produit ou développe des armes de destruction massive.»

Embarrassées, les autorités françaises étaient pourtant au courant du déplacement du trio. Le 3 septembre, à l'issue d'une réunion de l'UMP, Thierry Mariani