Bruxelles (UE)
De notre correspondant
Pour sa première sortie européenne, hier, à Bruxelles, Jean-Pierre Raffarin n'a pas réussi à clarifier la politique européenne de la France. A l'issue d'un déjeuner avec le président de la Commission européenne, l'Italien Romano Prodi, suivi d'une très rapide conférence de presse, le Premier ministre a certes juré de «l'implication» de l'Hexagone dans la construction européenne «la situation nouvelle de la France permet de lever les ambiguïtés et de donner du temps à l'action politique» , comme si la fin de la cohabitation annonçait une ère nouvelle.
Si le Premier ministre français a promis de revenir chaque trimestre à Bruxelles, il n'est pourtant pas sorti des aimables généralités du style : la France est en faveur de l'élargissement. Ce qui vaut mieux, les négociations devant se conclure d'ici à la fin de l'année... Sur les futures institutions de l'Europe élargie, Jean-Pierre Raffarin s'est tout juste risqué à une lapalissade : il est «favorable à ce que la Commission joue un rôle fort et que le Conseil des ministres occupe toute la place stratégique qui lui revient». De même, le Premier ministre s'est dit résolu à «participer activement à la Convention présidée par Valéry Giscard d'Estaing» chargée de préparer une Constitution européenne. Un engagement qui ne mange pas de pain au vu de l'absence quasi totale actuelle de la France dans ces travaux pourtant décisifs.
Devant tant de prudence, Romano Prodi s'est cru autorisé à affirmer q