Saddam Hussein pourrait céder. Ou concéder tout au moins un semblant de capitulation dans l'espoir d'éloigner la menace de guerre américaine. La rumeur prenait de l'ampleur, hier soir, dans les milieux diplomatiques.
A Bagdad d'abord, puis aux Nations unies, à New York, où l'on murmurait que Naji Sabri, ministre irakien des Affaires étrangères, s'apprêterait à faire une «annonce importante» devant les membres permanents du Conseil de sécurité. Et les ambassadeurs de supputer sur une possible acceptation d'un retour des inspecteurs en désarmement de l'ONU en Irak. Les Etats-Unis et la communauté internationale exigent du régime irakien une reprise «sans conditions» du contrôle du programme d'armement nucléaire, bactériologique et chimique instauré après la libération du Koweït en 1991. Un impératif jusqu'alors refusé avec constance par Saddam Hussein qui réclame, en échange, une levée des sanctions économiques contre son pays. Le Président irakien a bien réuni sous sa houlette, hier, la direction du parti Baas au pouvoir et du gouvernement pour «examiner les menaces d'offensive américaines», selon l'agence officielle INA. Aucun compte-rendu des discussions n'a toutefois été rendu public. «Au cours des derniers jours, et particulièrement des dernières heures, il y a eu de nombreuses rumeurs concernant le fait que les Irakiens pourraient accepter le retour des inspecteurs», a reconnu, dans la nuit, le ministre français des Affaires étrangères, Dominique de Villepin. «Mais encore