New York
de notre correspondant
C'est un drôle de jeu qui s'est engagé à l'ONU. D'un côté, Hans Blix, le chef des inspecteurs en désarmement, a repris les négociations avec les Irakiens pour préparer le retour de son équipe à Bagdad. De l'autre, les Américains font tout ce qui est en leur pouvoir pour retarder le processus. Et imposer une nouvelle résolution au Conseil de sécurité avant un quelconque départ d'une mission d'inspection.
Nouvelles conditions. Moins de quarante-huit heures après l'offre irakienne de retour «inconditionnel» des inspecteurs de l'ONU, George W. Bush a ainsi clairement fait connaître sa position auprès des quatre autres membres permanents du Conseil de sécurité (Chine, France, Grande-Bretagne et Russie). Le locataire de la Maison Blanche veut faire voter un texte à New York fixant de nouvelles conditions «plus restrictives» à Bagdad afin que les experts en désarmement puissent effectuer leur travail. Intervenant dans la matinée à Washington, en présence des dirigeants du Congrès, George Bush a affirmé que Saddam Hussein était «de plus en plus dangereux pour la paix mondiale» et «qu'il n'allait tromper personne».
Dans les couloirs de l'ONU, les pressions de Washington sont donc au plus fort. Les Américains font valoir que la résolution 1284, votée en 1999 et qui demandait à l'Irak d'offrir un accès illimité aux experts en désarmement, est «trop vague». Ils prépareraient un texte qui menace Saddam Hussein de «sévères conséquences», en cas d'obstruction au