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Libération

Négociations à petits pas dans le conflit sri lankais

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Des points d'accord entre Tigres tamouls et Colombo.
publié le 19 septembre 2002 à 1h03

Sattahip (Thaïlande)

envoyé spécial

Après trois jours de pourparlers en Thaïlande entre Tigres tamouls et émissaires du gouvernement sri lankais, les lignes de force d'un règlement politique du sanglant conflit du Sri Lanka commencent à se dessiner. Anton Balasingham, le chef de la délégation des Tigres tamouls, a assuré que le mouvement rebelle était prêt à abandonner sa revendication d'indépendance, si la situation de fait sur le terrain (le contrôle des régions nord et est de l'île par les Tigres) était formellement reconnue par Colombo. «Nous n'employons pas le concept d'Etat séparé. Nos concepts sont ceux de la patrie et de l'autodétermination», a lancé Balasingham. Mais celui qui a représenté le mouvement rebelle à Londres a laissé entendre que les Tigres étaient prêts à reprendre les armes et à lutter pour l'indépendance «si nos demandes d'autonomie régionale et d'autodétermination ne sont pas satisfaites». Les Tamouls hindouistes, qui constituent 18 % de la population de l'ancienne Ceylan, se sont battus depuis 1983 contre la majorité cinghalaise bouddhiste pour créer en Etat séparé baptisé «Eelam».

Acceptable. L'idée, qui a émergé au cours des discussions, d'une «administration intérimaire» par les Tigres tamouls dans les régions nord et est du pays, a le mérite d'être politiquement acceptable par les deux parties. Pour les Tigres, elle constituerait une reconnaissance formelle de leur pouvoir. Pour Colombo, elle permet de mettre un terme à un conflit qui a provoqué 62