Après la capture d'Abou Zoubeida, en mars, et de Ramzi Ben al-Shibh, le 11 septembre, deux caciques présumés d'Al-Qaeda, la police pakistanaise a continué ses coups de filet dans les milieux islamistes radicaux, avec l'arrestation, mercredi à Karachi, de sept suspects, considérés comme «les terroristes les plus recherchés du pays». Parmi eux figure un certain «Sharib», présenté par Islamabad comme le «cerveau» de l'attentat du 8 mai à Karachi, qui avait tué 14 personnes, dont 11 ingénieurs français de la Direction des constructions navales, et trois Pakistanais.
Explosif sophistiqué. La police pakistanaise a également saisi «une grande quantité d'armes et de munitions» dans la cache de Sharib, dont des explosifs, des grenades et des roquettes. La semaine dernière, les enquêteurs pakistanais avaient découvert dans un repaire d'Al-Qaeda, là où Ramzi Ben al-Shibh a été arrêté le 11 septembre, un explosif sophistiqué de même nature que celui utilisé à Karachi dans l'attentat contre les Français.
Guérilla séparatiste. Les sept personnes interpellées mercredi appartiendraient au groupe islamiste Harkatul Mujahideen al-Alaami, issu de la guérilla séparatiste au Cachemire indien. Outre l'attentat du 8 mai, cette organisation radicale est soupçonnée d'avoir organisé l'attentat contre le consulat américain, le 14 juin, qui avait fait 14 morts, ainsi qu'une tentative d'assassinat contre le président pakistanais Pervez Musharraf. Selon le ministre de l'Intérieur, le groupe aurait égalemen