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Libération

Saddam gagne du temps avec la reprise des inspections

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Washington et Londres préparent une résolution «dure».
publié le 20 septembre 2002 à 1h03

New York de notre correspondant

Après une semaine de passes d'armes, le bras de fer entre Washington et Bagdad s'est encore intensifié hier à l'ONU. Le ministre irakien des Affaires étrangères, Naji Sabri, a réitéré l'offre en faveur d'un retour sans conditions des inspecteurs en désarmement tout en dénonçant «l'agression américaine». De leur côté, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont commencé à travailler sur une résolution «dure» qui redéfinirait les règles des missions d'inspection. Selon plusieurs diplomates, un premier brouillon du texte devrait circuler dès ce week-end au sein du Conseil de sécurité. Il imposerait un calendrier très serré à Bagdad, en demandant au régime irakien d'offrir rapidement «un libre accès total» aux inspecteurs et le menaçant de «sérieuses conséquences» en cas de refus.

«Intégrité». Devant l'Assemblée générale, le ministre irakien a lu une lettre de Saddam Hussein adressée à l'ONU. Le leader irakien y a accusé Washington de vouloir «détruire» son pays, afin de contrôler le pétrole de la région. Saddam Hussein a réitéré sa volonté de travailler dans le «cadre onusien» pour le retour des inspecteurs. Il a évoqué la nécessité pour la communauté internationale de respecter «la souveraineté et l'intégrité» de son territoire et fait référence à la levée des sanctions imposées depuis 1990. Avant d'affirmer : «L'Irak ne possède pas d'armes nucléaires, biologiques et chimiques.»

La diatribe a aussitôt été qualifiée d'«intervention très décevante» par