Jérusalem de notre correspondante
Le sort de Yasser Arafat, vendredi soir, ne semblait plus tenir qu'à un mur branlant. Il était un peu plus de 22 heures quand l'armée israélienne a lancé sur le palais du leader palestinien, au sommet d'une colline de Ramallah, une attaque qui a fait sauter un petit pont reliant les bureaux du vieux chef au dernier bâtiment qui restait encore debout (celui où le Parlement palestinien s'était réuni il y a plusieurs jours), achevant d'isoler Arafat du reste du monde. Du bâtiment assiégé, en ruines, une vingtaine d'hommes sont sortis les uns derrière les autres, les mains en l'air, pour se rendre.
Tout au long de la journée, les chars et les bulldozers israéliens s'étaient acharnés sur le quartier général d'Arafat, tuant un policier palestinien d'une balle dans la tête et détruisant tout ce qui pouvait l'être encore de la Moukataa, à l'exception des deux bâtiments où se tenaient cloîtrés le vieux chef palestinien et, selon un de ses proches, plus de 300 hommes. L'armée a fait savoir clairement qu'elle ne relâcherait pas l'étau tant qu'une vingtaine d'assiégés, recherchés pour «leurs activités terroristes», ne se seraient pas rendus. Premiers visés, le chef des services de renseignements en Cisjordanie, Tawfic Tirawi, et le commandant de la Force 17 la garde rapprochée d'Arafat , Mohamed Damara. L'assaut de vendredi soir sera-t-il un des derniers ? La situation a, en tout cas, été jugée assez grave pour que le Conseil de sécurité de l'ONU décid