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Libération

Côte-d'Ivoire: offensive à Bouaké

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Les forces gouvernementales ont attaqué hier soir la ville tenue par les mutins.
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publié le 24 septembre 2002 à 1h06

Hier, en début de soirée, les forces gouvernementales ivoiriennes ont lancé une attaque sur Bouaké, la deuxième ville du pays, tenue par les mutins depuis le 19 septembre. De très violents tirs étaient entendus à moins de 100 km au nord de la capitale administrative, Yamoussoukro. La cible de l'attaque serait une école de sous-officiers dans l'est de la ville. Depuis l'après-midi, à Abidjan, on annonçait une offensive pour reprendre les villes tombées aux mains des rebelles. Par ailleurs des soldats rebelles qui occupent la ville de Korhogo, dans le nord du pays, ont affirmé avoir été attaqués par une unité de la gendarmerie ivoirienne. La situation restait hier soir très incertaine dans les deux villes.

Jusqu'à présent, les mutins se comportent correctement avec les ressortissants étrangers. Mais ils tiennent aussi un discours ambigu, où alternent désir de négociation et volonté d'en découdre, et semblent bien armés. Selon des témoignages recueillis par l'AFP, les rebelles se seraient aussi emparés de la localité de Niellé, à une centaine de kilomètres au nord de Korhogo. Ils y auraient pillé un dépôt d'armes et tenteraient d'enrôler des jeunes sous leur bannière. Dans le même temps, le Burkina a annoncé la fermeture «jusqu'à nouvel ordre» de sa frontière avec la Côte-d'Ivoire.

Toute offensive gouvernementale est, bien sûr, de nature à mettre en danger la sécurité des étrangers. Un Français bloqué à Bouaké depuis le début de la tentative de coup d'Etat dit espérer l'intervent