New York de notre correspondant
Tambours de guerre à Washington, diplomatie tous azimuts à l'ONU. Les Etats-Unis ont entamé à New York une semaine décisive, afin de tenter d'imposer une nouvelle résolution «musclée» sur l'Irak à un Conseil de sécurité des plus divisés. Si le Proche-Orient était hier matin inscrit à l'agenda officiel des Nations unies (lire page 13), les tractations de couloir sur l'Irak avaient déjà commencé, et certains évoquaient l'éventualité qu'un texte soit prêt «dès mardi ou mercredi». «Chacun attend de voir ce que les Américains veulent imposer, et la bataille pourra commencer, résume un diplomate. Bush n'a pas la tâche facile. Il a beaucoup de monde à convaincre.»
Tout avait pourtant bien commencé pour le locataire de la Maison Blanche. En lançant le 12 septembre un appel à la mobilisation de l'ONU pour contraindre Saddam à désarmer, George W. Bush semblait avoir fait l'unanimité. «Si les Nations unies n'agissent pas, nous agirons», avait-il prévenu. Quelques jours plus tard cependant, l'acceptation par Bagdad d'un «retour sans condition» des inspecteurs de l'ONU a pris Washington à contre-pied. Aujourd'hui, la Russie, l'un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité, est contre une nouvelle résolution et veut favoriser le retour des inspecteurs «dès que possible». La France, si elle juge utile la rédaction d'un document, se démarque de l'esprit guerrier de Washington. Quant au régime irakien, il a de nouveau répété hier qu'il refuserait tout te