São Paulo
de notre correspondante
Il y a peu encore, le programme de propagande télévisée du sénateur social-démocrate José Serra, candidat gouvernemental à la présidentielle brésilienne du 6 octobre, se terminait invariablement sur les mêmes propos. Un homme-tronc martelait : «Si Lula n'a jamais voulu avoir d'expérience dans les affaires publiques, c'est son problème. Mais qu'en guise de première expérience il veuille devenir président de la République, ça, c'est notre problème.» Auparavant, une voix off avait ridiculisé Luiz Inacio Lula da Silva, candidat du Parti des travailleurs (PT, opposition de gauche) et favori des sondages, parce qu'il n'a pas de diplôme universitaire : «Pour le moindre poste, la mairie de São Paulo, dirigée par le PT, exige un diplôme, raillait une présentatrice. Mais Lula affirme, lui, qu'il n'est pas nécessaire d'en avoir un pour être président du Brésil.»
Mais, samedi soir, les attaques ont disparu des espaces télévisés de Serra. Motif : un sondage montrait une nouvelle progression de Lula. Avec 44 % des intentions de vote, sa victoire dès le premier tour n'est plus impensable. De son côté, José Serra, lui-même en proie aux assauts télévisés de ses adversaires, stagne à la deuxième place avec 19 % des intentions de vote.
Contre-productive. Lancée la semaine dernière, l'offensive télévisée de Serra, qui espérait entamer la cote de popularité de son rival pour provoquer un second tour, semble avoir été contre-productive. Même le slogan : «Le PT que vo