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Libération

Blair s'acharne contre Saddam

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Les députés britanniques doivent se prononcer sur une intervention militaire en Irak.
publié le 25 septembre 2002 à 1h07

Londres intérim

Hier matin, 8 heures, le dossier tant annoncé du gouvernement Blair sur la course au réarmement de Saddam Hussein se distribue comme des petits pains auprès des parlementaires britanniques. Ceux-ci ont trois heures et demie devant eux pour se pénétrer des arguments du Premier ministre avant la séance extraordinaire tenue toute la journée à Westminster sur l'éventuelle entrée en guerre de la Grande-Bretagne contre l'Irak aux côtés des Etats-Unis. Cette séance exceptionnelle démarre à 11 h 30 avec un discours solennel de Tony Blair. S'appuyant sur les 55 pages du dossier élaboré par les services d'espionnage britanniques en collaboration avec les inspecteurs en désarmement de l'ONU, Blair a réitéré sa position des semaines passées et appelé les sceptiques à se rendre à l'évidence : la nécessité d'agir contre Saddam avant qu'il ne se serve de son arsenal .

Menace. «Il est inhabituel pour le gouvernement de publier ce genre de document, mais je voulais partager avec le public mes vues sur le sujet et ma conviction que notre intérêt national est menacé par cette crise.» Après un survol historique de l'«échec avéré» des tentatives d'inspection de l'arsenal irakien en 1998 suivies d'un régime de sanctions «inadéquates», Blair a affirmé que la «politique d'endiguement» employée depuis onze ans à l'égard de l'Irak avait échoué et que le monde devait se préparer à «agir». «Devant la menace de la guerre, Saddam a accepté de coopérer sans conditions avec les Nations unies.