La première visite officielle à Paris de Denis Sassou Nguesso depuis sa réélection au Congo-Brazzaville, en mars, a été troublée, de bout en bout, par la plainte pour «tortures, disparitions forcées et crimes contre l'humanité» déposée en France, en décembre 2001, par trois ONG. Elle vise le Président et trois responsables congolais dont l'un, le général Dabira, inspecteur des armées, possède une résidence à Villeparisis (Seine-et-Marne), localité qui dépend de la juridiction de Meaux. Le tribunal a été saisi en vertu du principe de compétence universelle qui permet à la justice française d'instruire des plaintes notamment pour tortures lorsque l'une des personnes mises en cause réside sur le territoire français. Aux côtés de Norbert Dabira figurent le président Sassou Nguesso, son ministre de l'Intérieur, Pierre Oba, et le commandant de la garde présidentielle, Blaise Adoua.
Massacrés. A l'issue de son entretien avec son homologue congolais, vendredi, Chirac a précisé qu'il n'appartenait pas «aux autorités françaises d'interférer dans le cours de la justice». Après l'ouverture d'une instruction, trois ressortissants congolais se sont constitués partie civile avec l'aide de la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH).
L'affaire dite des disparus du «Beach» remonte à mai 1999. Encouragés par le Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations unies (HCR), plusieurs centaines de civils qui avaient fui la guerre civile au Congo en 1998 décidaient d'y retourner après l'app