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Libération

Israël reste sourd aux injonctions de l'ONU

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Tsahal refuse de lever le siège de Ramallah avant la reddition des hommes d'Arafat.
publié le 25 septembre 2002 à 1h07

Ramallah envoyée spéciale

Il était près de 13 heures, hier, quand un camion jaune, escorté par des Jeep de l'armée israélienne, s'est engagé dans le palais en ruines de Yasser Arafat à Ramallah pour y installer deux nouveaux projecteurs destinés à être braqués toute la nuit sur les fenêtres du vieux chef et de ses hommes, sous lesquelles un bulldozer allait et venait sans relâche. C'est ainsi que les autorités israéliennes ont réagi au coup de semonce du Conseil de sécurité de l'Onu qui, quelques heures plus tôt à New York, avait adopté une résolution exigeant la levée du siège du quartier général du vieux leader palestinien. Ranaan Gissin, un des proches d'Ariel Sharon, a déclaré qu'il ne s'attendait pas à ce que les Palestiniens se plient à la demande des Nations unies de porter les militants recherchés devant la justice, et donc qu'il était «hautement improbable» qu'Israël, de son côté, obtempère aux exigences de l'ONU. Même Bush a jugé l'opération israélienne «contre-productive».

Casseroles. Une situation qui commence à ulcérer la population. Lundi soir à minuit, près d'un millier de Palestiniens ­ de très nombreuses femmes et beaucoup d'enfants ­ sont ainsi descendus dans les rues de Ramallah à l'appel d'une télévision locale pour, armés de casseroles, de plateaux en fer et de cuillères en bois, manifester avec tapage leur soutien à «Abou Ammar», le nom de guerre du leader palestinien. «Nous voulons aller jusqu'à la Mouqataa pour libérer notre président !», hurlaient au s