Environ 200 soldats américains ont quitté hier leur base de Stuttgart pour la Côte-d'Ivoire afin d'assurer la sécurité de ressortissants américains bloqués dans Bouaké. La deuxième ville du pays, aux mains des rebelles depuis le 19 septembre, subit l'assaut des forces gouvernementales qui tentent, depuis lundi soir, de la reprendre. Dans le même temps, plusieurs dizaines de parachutistes français étaient arrivés du Gabon en renfort des quelque 200 militaires positionnés à Yamoussoukro par la France afin d'assurer la sécurité de ses propres ressortissants. «Une partie du dispositif militaire français de Yamoussoukro s'est rapprochée de la ville de Bouaké afin de se positionner au mieux pour intervenir si cela était nécessaire», faisait savoir en début de soirée l'état-major des armées françaises.
Reconquête. Selon le porte-parole du département d'Etat américain Richard Boucher, «les Etats-Unis coordonnent étroitement leurs efforts avec les autorités françaises». Quelque 600 civils français et 300 Américains (dont 160 enfants scolarisés à l'Académie chrétienne internationale de Bouaké) sont pris au piège dans la ville qui se trouve à 400 kilomètres au nord d'Abidjan. Hier, des fusillades et des explosions de roquettes antichars ont été entendues. Les forces gouvernementales assurent avoir reconquis les faubourgs est de la ville, tandis qu'un «porte-parole» rebelle a contacté l'AFP pour indiquer que Bouaké restait «sous le contrôle» des mutins, qui tiennent aussi la ville de Kor