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Libération

Les violences religieuses ensanglantent l'Inde

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L'attaque d'un temple hindou au Gujarat a fait 30 morts.
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publié le 25 septembre 2002 à 1h07

Au moins 30 personnes ont été tuées hier dans l'attaque d'un temple hindou à Gandhinagar, la capitale du Gujarat, un Etat de l'ouest de l'Inde ensanglanté au début de l'année par les pires violences entre hindous et musulmans survenues depuis dix ans. En début de soirée, trois hommes non identifiés ont tiré à l'arme automatique et jeté des grenades sur les fidèles. Dans la nuit, des combats se poursuivaient encore à l'intérieur du temple entre les assaillants et les forces de l'ordre.

Dons du sang. Un millier de personnes se pressaient autour de l'édifice hier soir, certains serrant dans leurs bras des parents libérés, tandis que la police lançait des appels aux dons de sang. Au printemps, plus de 1 000 personnes, principalement des musulmans, avaient été tuées au Gujarat, en représailles de l'incendie d'un train bondé de pèlerins hindous dans lequel avaient péri 58 personnes le 27 février à Godhra.

Les incidents sont sporadiques dans cette région où la tension interreligieuse est exploitée ouvertement par le chef de l'administration locale, Narendra Modi (BJP, le parti du Premier ministre), proche de l'extrême droite hindoue. Le BJP cherche à convoquer des élections anticipées avant la fin de l'année. Le 20 septembre, 4 personnes ont été tuées et 40 blessées à Vadodara dans de nouvelles émeutes.

Le plus haut dignitaire musulman d'Inde, Ahmed Bukhari, imam de la grande mosquée de Delhi, a déclaré à l'AFP que l'attaque du temple pourrait ranimer les violences entre les deux com