Des soldats français sont intervenus hier à Bouaké, la deuxième ville de Côte-d'Ivoire, au centre du pays, prise par les rebelles le 19 septem bre. Les troupes ont évacué les professeurs et les quelque 170 élèves, en majorité américains, de l'Académie internationale chrétienne de la ville. Ils se dirigeaient hier soir, par la route, vers Yamoussoukro, à une centaine de kilomètres, où sont arrivés des soldats américains à bord de deux avions de transport de troupes. D'autres forces françaises sont restées à environ 25 kilomètres à l'est de Bouaké, prêtes à entrer en action pour protéger les ressortissants français. Un détachement d'une dizaine de militaires britanniques est également arrivé dans le pays pour déterminer si l'envoi de troupes supplémentaires est nécessaire à la protection de quelque 400 résidents britanniques.
A Abidjan, des centaines de manifestants progouvernementaux se sont rassemblés devant l'ambassade de France, où l'opposant Alassane Ouattara a trouvé refuge depuis le début du soulèvement. Ils ont réclamé qu'on leur remette l'opposant, accusé d'être impliqué dans les troubles (lire ci-contre). D'autres manifestants s'en sont pris au consulat du Burkina Faso, pays voisin également mis en cause. Certains auraient brisé les vitrines de magasins tenus dans cette ville par des immigrés du Burkina. «Nous ne pourrons pas assister indéfiniment à des exactions contre nos populations», a mis en garde le ministre burkinabé de la Sécurité, Djibril Bassole.
Le sommet ré