Pékin de notre correspondant
C'est le casse-tête chinois du gouvernement français : les relations entre Paris et Pékin sont au beau fixe, mais les échanges sont à la traîne, et pas seulement sur le plan économique. La visite de deux jours et demi en France, à partir de demain, du Premier ministre Zhu Rongji, entouré de plusieurs membres de son gouvernement, ne devrait pas suffire à surmonter cette faiblesse largement dûe à la partie française.
La France se lamente d'abord de ne pas avoir suffisamment profité de l'exceptionnelle croissance économique chinoise. Les statistiques montrent que les échanges franco-chinois progressent trois à quatre fois moins vite que ceux de l'empire du Milieu avec l'Allemagne, la Grande-Bretagne, l'Italie ou même les Pays-Bas. «Alors que ces pays n'ont pas avec Pékin la qualité du dialogue politique et les relations quasiment privilégiées que nous entretenons», déplore-t-on côté français.
Concurrence. La visite de Zhu Rongji n'y changera pas grand-chose, malgré une étape à Toulouse, la patrie d'Airbus, qui tente de vendre son futur gros-porteur aux compagnies chinoises. Pas de contrat à attendre de ce voyage, dont les Chinois font valoir aux Français la «portée considérable» à quelques semaines de la visite officielle du président Jiang Zemin aux Etats-Unis. Pékin sait faire jouer la concurrence entre le Nouveau et le Vieux Continent...
Le décalage avec les autres pays européens se retrouve sur un autre indicateur significatif : le nombre d'étudiant