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Libération

Menaces de mort sur les réformistes palestiniens

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A cause du siège de Ramallah, ils sont considérés commes des «traîtres».
publié le 27 septembre 2002 à 1h08

Jérusalem

de notre correspondante

Des menaces de mort, des tirs de semonce, des tracts dénonçant les «collaborateurs» et les «traîtres»... Il ne fait pas bon, ces jours-ci, être partisan des réformes et de l'émergence d'un «leadership alternatif» dans la classe politique palestinienne. La violente offensive d'Ariel Sharon sur le quartier général de Yasser Arafat a si bien resserré les rangs derrière le chef palestinien qu'elle a tué dans l'oeuf les efforts menés ces derniers mois par une frange de responsables palestiniens pour pousser l'Autorité palestinienne à se réformer et à se doter d'un Premier ministre qui reléguerait Yasser Arafat à une place «symbolique».

Tracts. Deux hommes sont en train d'en faire les frais : Nabil Amr, député et ex-ministre qui, il y a quelques semaines, a publié une «lettre ouverte à Arafat» très critique ; et Abou Mazen, le numéro 2 de l'OLP, qui semblait, la semaine dernière, en bonne voie d'être nommé Premier ministre par un Arafat soumis à une très forte pression des Etats-Unis et de son propre peuple. Le premier a essuyé mardi des tirs de Palestiniens cagoulés contre sa maison des environs de Ramallah ; le second a demandé une protection renforcée face aux menaces de mort. Dans un tract publié mercredi, les Brigades des martyrs d'Al-Aqsa (émanation armée du Fatah de Arafat) fustigent les deux réformistes : «Au moment où les Palestiniens soutiennent le président Arafat, un groupe de collaborateurs, en coordination avec Israël et les Etats-Unis,